La Sierra et l'Oriente, ça use, ça use!

Publié le par Emeline&Pierre

Notre voyage a trois démarre fort avec la boucle de Quilotoa : une randonnée de 12 kilomètres entre 2800 et 3800 mètres d'altitude et un dénivelé a faire pâlir les alpinistes (personne n'ose nous le dire). Tout a bien commence avec un tour du lac de Quilota dans le cratère d'un ancien volcan, ça s'est corse quand le chemin n'était plus indiqué et qu'il fallait se fier aux indications du lonely comme « descendez le long de la rangée d'eucalyptus, vous devriez apercevoir le village a traverser au nord ouest » et le pire nous attendait avec une terrible montée (500 mètres de dénivelé avec une pente aux environs de 20%!) jusqu'à notre pont de chute, le village de Chulligan.

On a ensuite pris le bus pour Banos, la destination « sport extrême » en Équateur. On a raisonnablement opte pour le rafting qui ne s'est pas avéré si sage. D'un niveau 4 (pour les connaisseurs), la descente sur le rio Pastaza de deux heures inclut effort, frayeur et émotion. Les rapides s'enchainent sans laisser le temps de souffler et les innombrables techniques de sauvetage enseignées par le guide avant de mettre les pieds dans l'eau s'avèrent utiles. Assis sur les boudins depuis a peine un quart d'heure, un mauvais rouleau et le raft se soulève entrainant les 4 filles de l'embarcation dans l'eau. Le guide et nos deux capitaines (Simon et Pierre a l'avant) se lancent plus ou moins sereinement dans la remontée des corps! Emeline a droit a la technique du lancer de corde après des minutes interminables dans le rapide! Bref, un grand moment de sport!!!

Pour se remettre de nos émotions, on planifie un trip de trois jours dans la jungle. L'aller se fait très agréablement : dans un petit coucou pour 3 personnes, on survole l'Amazonie, des arbres, des arbres et le rio Pastaza, splendide! L'atterrissage est impressionnant, une piste de terre d'à peine cent mètres en pleine foret primaire. Au fin fond de l'Oriente, la première chose a faire : mettre des bottes pour affronter l'humidité et ses conséquences, des chemins de gadoue ou t'en as jusqu'au genou! Mais après une après midi de trombes d'eau, l'humidité, ça ne fait plus rien. La deuxième journée fut consacrée a l'enseignement de la communauté shuar : connaître les plantes et leur vertus, gouter le snif local (aspiration nasale du jus de feuilles « magiques ») qui monte a la tête, chasser a la lance et a la flèche, pêcher au filet dans la rivière, nager au pied de la cascade, danser sur les chants traditionnels, cuisiner au feu de bois. Et après une petite nuit de sommeil la troisième journée se passe sur le chemin du retour : 8 heures de marche sous la pluie et surtout dans la gadoue (a chaque pas, on s'enfonce de 20 bons cm) parsemée de pièges en tout genre, troncs d'arbres, pierres, racines. Des chutes, des grognements, de la fatigue, de l'épuisement, du désespoir mais pas mécontents de l'avoir fait.

Publié dans Equateur

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